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SOCIETE/Crise de chefferie à Akouédo-Attié : le chef débarqué, dénonce une manigance

Le chef du village d’Akoué-Attié, sous-préfecture de Bingerville, Guiako Aubin, démis de ses fonctions le 3 avril 2024, a dénoncé un coup de force du sous-préfet, Kapié Koné.

Au pouvoir depuis septembre 2008, il a été remplacé par Achou Philippe Ayenon qui est officiellement le chef du village reconnu par administration. Car ce dernier a reçu une délivrance d’un arrêté de nomination signé le 11 avril 2024 par le Secrétaire général (Sg) de la Préfecture d’Abidjan, Dosso Inza, Grade 1, par ailleurs Préfet par intérim. Un ‘’coup de force’’ que dénonce le chef sortant, Guiako Aubin Hervé.

 Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le dimanche 28 avril 2024, à son domicile à Bingerville, il a protesté contre cette décision qui, selon lui, prend à contre-pied les us et coutumes dudit village, ainsi que le mode de désignation de leur chef. « Le village d’Akouédo-Attié fut à l’origine le campement de feu Djako N’Cho alors garde colonial. Après la création de son campement, il fut rejoint par Nando Beda son beau-père. La chefferie appartient à la famille du fondateur. Toutes les autres familles citées n’existent pas. Ce sont des créations fictives et montées de toutes pièces », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que les propos tenus par la présidente des femmes, des présidents de jeunes et de la Mutuelle relativement au choix du chef du village sont de nul effet. « Ces organisations n’ont jamais été citées au choix d’un chef chez les Akans encore moins chez nous où le choix est du ressort familial. Le doyen d’âge n’est pas évoqué ici car le village d’Akouédo-Attié ne le reconnaît pas. C’est encore une autre proclamation pour la cause », a-t-il fait savoir.                                                            A la question de savoir à quel moment un chef peut-être démis de ses fonctions, Guiako Aubin Hervé a été clair. 

Pour lui, le chef peut être démis en cas de mort ou en cas de faute lourde tel un détournement de fonds public ou avoir des relations avec la femme d’autrui. « Ce qui n’est pas le cas », a-t-il justifié. Convaincu qu’il est dans son droit, le chef sortant a dit attendre l’installation officielle du nouveau préfet d’Abidjan pour porter l’affaire à sa connaissance avant de saisir, au cas échéant, le ministère de tutelle suivie du Conseil d’Etat.

 Outre cette situation, le chef démis a dénoncé la situation de terreur imposé aux villageois par un groupe de jeunes. Il en appelle donc à l’autorité publique pour faire régner l’ordre et mettre hors d’état de nuire ces personnes à l’origine de cette situation qui n’a fait que trop durer, selon lui.