CULTURE

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CULTURE/CAN 2023 : les galeries d’art contemporain aux couleurs de l’hospitalité

En marge de la Coupe d’Afrique des nations, plusieurs galeries d’art contemporain ont organisé des expositions pour recevoir les amoureux de l’art.

Du 11 au 22 janvier 2024, une dizaine de galeries présentes dans la capitale ivoirienne ont initié une semaine pour promouvoir l’art à travers Abidjan Art Week. Au cours de cet édition, il y a eu la nuit des galeries, un circuit de visite des galeries.

A cette occasion, la galerie Eurêka dirigée par Sandrine Mesquida a proposé une exposition de 5 artistes peintre, à savoir Mathieu Jean Gensin, Yeanzi et Hélène Bondurand.

 « Je voulais montrer des choses, à la fois très différente mais puissantes et qui montraient l’étendue de l’art ivoirien, c’est pour cela que j’ai décidé de choisir 5 artistes majeurs avec deux maîtres qui ont largement influencé l’histoire de l’art en Côte d’Ivoire », explique la responsable des lieux soulignant que ces peintres ont en commun « le talent, après ils ont une manière différente de s’exprimer. Par les supports, par les matières utilisées, les thèmes abordés, mais ils sont tous, extrêmement forts ». Les œuvres des 5 artistes qui exposent à la galerie se résument en un seul thème « Penser et panser le monde.

Mathieu Jean Gensin joue des rapports entre monde visibles et invisibles pour construire une cosmogonie qui témoigne des forces sacrées qui régissent le monde. Tamsir Dia fait vibrer les couleurs et se fissurer la matière pour mieux révéler, en dehors ou en deçà de toute figuration, la puissance d’une énergie vitale. Pascal Konan, la question de l’ordre du monde se pose aussi mais différemment : un peu comme si l’artiste cherchait à créer un point de fuite pour nous donner la possibilité de prendre de la distance face aux contingences du monde.

Chez Yeanzi, le monde et ses problèmes collent à la peau des personnages et deviennent la matière même de la toile. Hélène Bondurand, à son tour, pose des personnages amers, troubles et cabossés par la vie, qui sont pourtant fiers.

L’exposition court jusqu’au 10 février 2024, à la veille de la clôture de la CAN.

Sandra Kohet