ECHOS CAN

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ECHOS CAN/CAN 2023 : Ce qui se passe dans les Villages CAN pendant le match des éléphants (Reportage)

Bruit de vuvuzela, cris, joie, danse, telle est l’ambiance qui prévaut dans le village CAN des deux plateaux à l’approche du match opposant les éléphants de la Côte d’Ivoire au Sénégal ce lundi 29 janvier 2024.

A l’entrée du site, des personnes vertus aux couleurs de l’équipe ivoirienne font le rang pour y avoir accès.  Chacun d’eux présente son titre d’accès aux loubards qui sécurisent les lieux. A l’intérieur, c’est le chaud. L’artiste rappeur, « Fior de Bior » se produit sur la scène dudit village afin d’égayer et de faire déstresser ceux qui sont venus supporter les éléphants.

Sur chaque côté, des jeunes hommes et femmes habillés en maillots orange ou blanc, sont assis autour des tables.  Sur les tables, des bouteilles ou cannettes de bières sont perçus. Ceux-ci discutent déjà des pronostics du match tout en espérant que les éléphants l’emportent. 

20h, l’heure du match. La ferveur monte dans le village CAN. C’est le moment d’entonner les hymnes nationaux. Bras sur les poitrines, tout le village chante simultanément l’Abidjanaise. 

C’est le coup d’envoi du match. 4eme minute la Côte d’Ivoire encaisse un but. C’est la désolation sur le site, le silence prends le contrôle.  L’inquiétude d’être éliminé se lire sur les visages.    

Les mécontentements sur le fond de jeu et sur les joueurs se font entendre. Le jeune Cheick Koné, arborant un maillot blanc sur lequel est floqué son pseudo « Cheick le long » se plaint de la performance des éléphants.  « Ces éléphants-là sont nuls. Ils sont lourds sur le terrain. Comment vous pouvez vous permettre d’encaisser très tôt dans ce match ? On ne peut même pas compter sur eux. Serge Aurier regarde le Sénégalais marqué, qu’il sorte », a –t-il indiqué avec colère. 

Tina Amoussou, une adulte originaire du Benin et supportrice de la Côte d’Ivoire, n’est plutôt pas découragée et inquiète.  Les joues recouvertes de peinture orange-blanc et vert, elle se dit confiante pour la victoire finale des ivoiriens et encourage les joueurs. « J’ai confiance aux éléphants. Je sens qu’ils vont se réveiller et gagner ce match-là, l’égalisation n’est pas loin. Allez les éléphants, Allez Seko Fofana !! », crie-t-elle. 

25e minute de jeu, les éléphants commencent à dominer le match et la tension monte dans le village. La confiance revient tout doucement. Les applaudissements et les cries (oyée oyée !!) s’entendent à chaque occasion créée.

C’est la mi-temps et la tension remonte. Les organisateurs essaient de redonner le sourire au public avec des prestations artistiques. Rires, joie s’emparent des supporters, leur faisant oublier, un temps soit peu, le stresse de la première période. 

La deuxième période reprend et le stresse revient sur les visages. Malgré cela, les supporters ne cessent d’encourager leur équipe qui produit désormais du bon football. 

Aminata Coulibaly, vendeuse de vuvuzela au sein du site, est encore plus confiante. Elle va même jusqu’à prédire l’égalisation des éléphants et leur victoire de 3 à 1. « Je suis confiante et rassurer par le jeu des éléphants même si on est mené. Si on continue comme ça, on va gagner ce match 3 à1 », affirme-t-elle la voix cassée.

70eme minute de jeu, le coach ivoirien procède à des changements. Il fait rentrer quelques cadres de son équipe tels que Sébastien Haller et Simon Adingra. C’est la joie totale. Les supporters espèrent que ces remplacements apporteront un réduit.

« Waouh !! Sébastien Haller et Adingra rentrent. Le jeu des éléphants sera en plus fluide et on espère qu’on égalisera », affirme Jean Jacques Bomisso, serveur dans l’un des stands à boisson dressé pour la circonstance. 

87eme minute, l’arbitre siffle un penalty sur action du gardien Sénégalais sur Nicolas Pépé. C’est la liesse ! les supporters jubilent en attendant le tireur et le but.

C’est Franck Kessié qui tire le penalty. La foule scande son nom : « Kessié but ! Kessié but ! ». Le penalty est transformé, les chaises, les maillots, les bouteilles d’eau s’envolent dans l’espace CAN. C’est la grande joie des ivoiriens.  1-1 de part et d’autres, le match est relancé pour les deux équipes. 

Après 120 minutes de jeu sans vainqueur, c’est le moment des tirs au but. Le stresse se fait ressentir sur les visages surtout sur ceux des filles. 3eme tir au but des sénégalais, le défenseur Moussa Niakhaté, tape le poteau.  Le peuple jubile à nouveau.  

Dernier penalty ivoirien, c’est Kessié encore qui doit le transformer. Son nom est encore une fois scandé dans l’assemblé. : « Kessié but ! Kessié but ! ».  Le penalty est marqué la Côte d’Ivoire bat le Sénégal et se qualifie pour les quarts de finale de la CAN 2023.  C’est la joie dans tout le secteur. Automobilistes, piétons tous célèbrent à leur manière cette qualification.

Samuel Kipré (Stg)