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SOCIETE/Prévention violence politique : « Le cycle électoral dans lequel le pays est engagé jusqu'en 2025 nécessite un engagement soutenu de tous », Belmonde Dogo

A l’aune des élections présidentielles de 2025, 8 districts ivoiriens ont vu leur cohésion sociale renforcée par la mise en œuvre d’un projet de prévention de violence politique. La ministre Myss Belmonde appelle à un engagement à la préservation de la cohésion sociale.

C’est huit districts du pays qui ont accueilli le projet Predia (Prévention de la violence politique et renforcement de la cohésion sociale par le dialogue et la collaboration citoyenne en Côte d’Ivoire. La cérémonie de clôture du projet s’est tenue ce mardi 12 décembre 2023 au Plateau, à Abidjan en présence de l’Ambassadeur de l’Union Européenne Francesca Di Mauro, la ministre de la Cohésion sociale, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté Belmonde Dogo et le corps préfectoral.

Selon Thérèse Sanou, cheffe de projet Predia, le projet a visé à contribuer à la prévention et réduction durable de la violence politique, l’apaisement des futurs processus électoraux et le renforcement de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. « Il capitalise sur les résultats et leçons apprises du projet PRECIS, mené entre 2020 et 2021 et qui avait contribué à la prévention collaborative des violences politiques et communautaires dans 4 localités de Côte d’Ivoire par la mise en place du cadre de collaboration citoyenne (CDC) ». 

Parlant de cadre de collaboration citoyenne, c’est une approche d’engagement participatif et de mobilisation citoyenne pour la prévention et la gestion des conflits en Côte d’Ivoire. Ainsi, pendant les 22 mois d’implémentation du projet, les résultats étaient significatifs, tels qu’une bonne compréhension et appropriation accrue et partagée des tendances, risques et leviers de la violence politique en Côte d’Ivoire par les acteurs pertinents de la société civile, des autorités et des parties prenantes à la violence, la mise en place et l’autonomisation des mécanismes de prévention et gestion collaborative de la violence politique et communautaire.

« Je tiens à saluer le travail abattu par chacun en ce sens. Toutefois il est important d'œuvrer à consolider les acquis et assurer que la politique et le débat d'idées ne soient plus l’espace de la violence et de la division au sein de la population ivoirienne. Le cycle électoral dans lequel le pays est engagé jusqu'en 2025 nécessite un engagement soutenu de tous pour assurer des élections à venir apaisées favorisant la libre expression du suffrage électoral. C'est dans ce sens que le gouvernement ivoirien a initié le dialogue politique pour produire des résultats tant au niveau global, et renforcer la cohérence institutionnelle autour de la cohésion sociale avec la mise en place du département dont j'ai la charge », a déclaré la ministre de la cohésion nationale, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté Myss Belmonde Dogo qui s’est réjoui de la mise en œuvre dudit projet.

L’ambassadeur de l’Union européenne Francesca Di Mauro, partenaire technique et financier de ce projet, a estimé que « les résultats sont vraiment très probants notamment dans les localités cible du projet, il y a eu 0 violence avant pendant et après les élections municipales de septembre 2023 ».

« Cette cérémonie intervient au moment où s’achève le projet Predia. Un projet financé par l'union européenne à hauteur d'1,9 euros. Notre appui au projet répond à la volonté de l’Union Européenne de contribuer à la construction cohésive. Avec ce projet nous avons choisi de soutenir un travail à la fois scientifique et expérimental avec la méthode score ». 

Sur l'un des enjeux majeur porteur des germes de violence à savoir l'animation de la vie politique. Et en effet s'il est indéniable que la côte d'Ivoire a renoué avec des élections globalement apaisées comme on l'a vu en septembre dernier, la violence s'invite encore régulièrement lors des processus politique. De plus dans un environnement régional, qui met à rude épreuve les principes démocratiques forcément marqué par la violence armée. Il est impératif d'observer avec une attention tous les foyers potentiels de basculement dans la violence. C'est dans ce sens que la côte d'Ivoire est un des foyers de stabilité dans la région d'Afrique de l'Ouest. 

Elle a aussi indiqué que « ces résultats invitent maintenant à l'action, l'identification localisée et suffisamment informée des indicateurs précis de violence par district, la claire compréhension des contextes à risques expérimentation et cadre ».

Il faut rappeler que ce projet est l’initiative de deux organisations, dont Interpeace (une organisation internationale d consolidation de la paix qui œuvre depuis plus de 25 ans sur différents continents) et Indigo Côte d’Ivoire, une ONG de droit ivoirien engagée dans le renforcement de la cohésion sociale et la promotion du développement par l’enracinement du dialogue informé et inclusif orienté vers le changement.

Sandra Kohet