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ECONOMIE/Ressources halieutiques : le coordonnateur du Pstaci invite les jeunes a investir dans l’aquaculture

Modibo Samaké, coordonnateur général du Programme stratégique de transformation de l'aquaculture en Côte d'Ivoire (Pstaci), a lors d'un échange, le mardi 28 novembre 2023, au plateau, lancé un appel aux jeunes

A cette occasion, il a indiqué que le domaine de l'aquaculture est très rentable d'où l'invitation a y investir. « Investissez dans l’aquaculture, c’est rentable. La production halieutique actuelle ne répond que partiellement aux besoins des Ivoiriens, notamment face à une population qui a atteint plus de 29 millions d'habitants en 2021, avec un taux de croissance de 2,6 % par an, d'après le recensement général de la population et de l'Habitat, et considérant aussi l’importance du poisson dans nos habitudes alimentaires. Tout cela constitue une problématique de plus en plus préoccupante, mais aussi une opportunité pour le secteur productif privé. Il faut se former avant de faire la pisciculture », a expliqué Modibo Samaké.

Il a souligné que l’aquaculture demeure le système de production agricole qui a le taux de croissance le plus élevé au monde ; se présentant ainsi comme un moyen efficace de lutte contre la pauvreté, notamment pour les populations les plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes, à travers la création d’emplois. 

« C’est dans ce cadre que le Pstaci est mis en œuvre pour attirer les investissements du secteur privé et des bailleurs de fonds, afin de développer une chaîne de valeur aquacole qui, à terme, devra combler le déficit que connaît notre pays dans ce secteur. En effet, l’aquaculture est un secteur porteur d’espoir pour l’économie ivoirienne, dans la mesure où ce secteur est sous-exploité alors qu’il dispose de potentialités énormes et immenses. Développer l’aquaculture, c’est bâtir une économie stable et aussi procurer une source de revenus pérenne à une jeunesse en quête d’espoir et d’intégration dans une société en pleine mutation », a noté Modibo Samaké, qui a exprimé sa reconnaissance au ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, pour son soutien et son engagement envers la réussite de ce programme ambitieux. 

« D’ici à 2030, grâce au Pstaci et à l'engagement du Secteur privé, pilier de notre stratégie économique, notre pays ambitionne de produire plus de 500 000 tonnes de produits halieutiques, générant une valeur globale estimée à 825 milliards de Fcfa. Notre objectif ultime est l'autosuffisance en produits halieutiques et l'amélioration du niveau de vie des Ivoiriens. Le Pstaci vise à développer l'aquaculture, pour répondre à une demande croissante due à l'augmentation démographique. Il assure la coordination de deux projets de démonstration, qui intègrent toute la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation. Ces deniers sont mis en œuvre à l'Ecole de spécialisation en pisciculture et pêche en eaux continentales de Koubi, près de Tiébissou, ainsi qu’à la Loka, près de Bouaké. Il convient de préciser que le site de Koubi sert aussi de plateforme pour les stages, tandis que celui de la Loka est principalement une écloserie. À terme, chaque site a des objectifs de production de 1250 tonnes par an.. », a-t-il noté.

A l’en croire, depuis 2020, la consommation de poisson par habitant en Côte d'Ivoire est estimée à 24,9 kg par an, l'un des taux les plus élevés au monde. « Cependant, notre production nationale de produits halieutiques, qui s'élève à 105 219 tonnes, dont 6 300 tonnes issues de l'aquaculture, ne satisfait que 17% des besoins, estimés à près de 650 000 tonnes. Ainsi, environ 400 milliards de francs Cfa sont dépensés en importation de poissons, mettant en évidence notre dépendance significative aux importations, notamment d'Asie », a rappelé Mobio Samaké.

MJS