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CONTRIBUTIONS/CAN 2023: Trop de pression sur les frêles épaules de ces joueurs (L'angle de vue d'Olivier Valère)

Jamais cette génération des Eléphants n’a été autant sous une telle pression. C’est énorme ! 27.970.139 entraîneurs (c’est la population ivoirienne). 27.970.139 de classement, de schémas tactiques…

C’est un secret de polichinelle de dire que l’entraineur des Eléphants et ses poulains sont sous pression. J’avoue qu’en regardant la conférence de presse avant le match Côte d’Ivoire-Guinée Equatoriale, j’ai été traversé par un sentiment de compassion. Toutes ces injures, ces moqueries, ces supporters qui n’ont pas arrêté de jeter des lazzis aux joueurs et à l’entraîneur Gasset sur les réseaux sociaux. L’amour de la patrie est en train de se muer en un désamour qui vire à la haine. Et ce n’est pas que la Côte d’Ivoire qui vit dans ce tourbillon. Tous ces pays avec la casquette de favori engagés dans cette CAN et dont les résultats ne sont pas satisfaisants subissent fortement le courroux de leurs supporters. Hier dimanche 21 janvier 2024, en regardant l’attaquant congolais Bakambu placer son ballon avec les mains tremblotantes pour exécuter son penalty face au goalkeeper marocain, j’ai compris comment ces jeunes joueurs sur terrain réagissent à la grosse pression que leur transmet leurs supporters. Je pense qu’on attend beaucoup trop de nos Eléphants. Ce n’est pas parce que l’Etat de Côte d’Ivoire a injecté plus de 500 milliards de Francs CFA dans l’organisation de cette CAN que les Eléphants sont obligés de la gagner. Tant qu’on aura ce genre de logique à faire valoir, on continuera de clouer au pilori ces jeunes qui sont conscients de l’enjeu et de la responsabilité qui leur incombe. Supportons et encourageons nos Eléphants pour qu’ils prennent du plaisir à jouer sur le terrain pour ne pas paraître comme leur premier adversaire !